Une drôle de semaine… Entre la découverte d’un champignon sur mon patio (pas une mérule, ouf, mais quand même un gros billet pour s’en débarrasser, pas du tout prévu juste avant les fêtes…), la conf de Dax à préparer, les clients à accompagner, les prospects avec qui échanger, l’accueil des nouveaux abonnés payants, la découverte de mon classement Favikon (je fais du humble bragging sur mon LinkedIn à 8h ce matin), un sommeil en vrac parce que couchée trop tard mardi soir pour cause de Youtube Live dans Silicon Carne (mon passage préféré), et la tonne et demie d’analyses en tous genres à décrypter sur les conséquences des résultats US…

Parce qu’une fois n’est pas coutume, c’est la rubrique Bon à savoir qui sera la plus fournie de la semaine. J’ai lu plus de 80 sources pour la compiler et te sélectionner les meilleurs. J’ai débattu dans des groupes privés (dark social, encore et toujours), j’ai échangé avec des proches, j’ai confronté mon point de vue à d’autres, et je te livre mon analyse à chaud. Oui, on est encore à chaud. Même si on se sent glacé.

J’ai aussi décidé d’aérer la mise en page de cette newsletter avec une introduction d’illustrations, citations, et autres ruptures de rythme. Comme toujours, n’hésite pas à réagir en répondant directement à ce mail, je lis tout ! Donc elle est un peu plus longue, mais j’espère plus agréable à lire. Ça devrait être encore plus utile pour les abonnés Premium, qui ont accès à encore plus de contenu sur 4 des 6 rubriques. Si le montant est un frein (7,80€ TTC par mois, à peine plus qu’un Pumpkin Spice Latte chez Starbucks), n’oublie pas que tu peux gagner des semaines, voire des mois d’abonnement en recommandant cette newsletter autour de toi avec ton lien de parrainage (le tien : https://lcdp.lbkconsulting.fr/subscribe?ref=PLACEHOLDER).

Sur les résultats des élections US, il n’y a pas grand chose à dire, mais sur leurs conséquences, si, et c’est le focus du Bon à Savoir de cette semaine. On parle aussi LinkedIn, Reddit, decision fatigue, value proposition canvas... Avec (beaucoup) d'IA et une femme à l'honneur comme chaque semaine. Clique sur le "Lire en ligne" tout là-haut à droite pour être sûr de ne rien rater !

Bonne lecture, et bonne semaine !

📈 On n’en revient toujours pas de l’hypercroissance d’OpenAI. Carilu Dietrich non plus. Elle a décidé de compiler un deep dive des drivers de leur succès, en 3 parties. La première est dédiée au marché, et ça commence par… un timing impeccable.

Un des derniers essais de Marie Dollé explore le paradoxe de la déshumanisation 🇫🇷 par l’IA. Et cette citation fonctionne pour tout, pas que l’IA…

Ça y est, Donald Trump est officiellement president-elect des Etats-Unis. Et même s’il y a une myriade de raisons, qui ressemblent fort à ce qu’on a vécu dans des pays européens (tu devrais lire cet essai, et celui-là aussi), le rapport à la Tech en général, et à Elon Musk en particulier, en fait un sujet de cette newsletter d’habitude apolitique.

🎙️ Les influenceurs ont aidé, surtout auprès des jeunes hommes. De Joe Rogan à Adin Ross,🇫🇷 tous les influenceurs conservateurs ont parlé d’une même voix. Et les podcasts ont joué un rôle prépondérant dans l’influence cette élection, au point que Prof G. l’appelle “the podcast election”. Tout comme TikTok. Qui lui a permis de passer son message à des gens que les Démocrates vont devoir retourner chercher.

Et bien sûr, Elon. Au-delà de ses sauts enfantins sur les scènes de Pennsylvanie, Elon a investi des millions (mais relativement peu par rapport à sa fortune, et comment elle pourrait encore augmenter grâce aux policies de Trump - elle a déjà commencé à grossir) et est rapidement devenu le donateur le plus important de 2024. Il n’a pas hésité à investir T̶w̶i̶t̶t̶e̶r̶ X aussi, changeant son annonce au gré des (dés)informations (plus que les services russes), et diffusant un flux quasi-constant de contenus pro-Trump. Ses amis espèrent d’ailleurs à présent que son influence va leur servir… D’autres CEOs de la Tech s’étaient aussi rapprochés de Trump avant l’élection, mais pas à ce point-là. Et alliés ou pas, ils se sont tous précipités pour féliciter le vainqueur dans un grand élan d’ass-kissing - tous, ou presque... Elon, qui adore les paris risqués, a fait le bon. Il pourrait avoir un job à la tête d’un département nommé ironiquement DOGE - Department Of Government Efficiency, et il était présent au call de Trump à Zelensky… Il était la nuit dernière live sur YouTube à un meeting en Pennsylvanie, et il avait l’air d’accepter le job.

🤦🏻‍♀️ Si Elon s’est engagé autant auprès de Trump, c’est qu’il attend plus qu’un job - dont je pense qu’il s’amusera un temps mais se lassera vite. Il attend du soutien pour ses business, pourquoi pas jusqu’en Europe où T̶w̶i̶t̶t̶e̶r̶ X est dans le collimateur des institutions ? La liste des dérégulations qu’il souhaite est longue, et colle parfaitement à l’agenda du president-elect. Sherwood News a fait une série des impacts potentiels de Trump 2.0 sur les énergies renouvelables (pas glop), les véhicules électriques (où il admet l’influence de Musk), les Magnificent Seven (dont Tesla), et évidemment l’IA (en même temps que Nvidia devient l’entreprise la plus valorisée au monde). Une approche non interventionniste, au détriment de la protection du consommateur et de la sécurité publique, y compris au sujet de l’IA. Trump a d’ailleurs déjà annoncé dans une vidéo de 6 minutes son interprétation de la Section 230, avec une modération a minima des plateformes, au grand bonheur d’Elon qui a tweeté “YES”. L’arrêt des règlementations considérées excessives par pas mal de la Big Tech leur a fait ressortir le cri “It’s time to build” qu’avait poussé Andreessen en 2020. Trump pourrait aussi sauver TikTok, virer Lina Khan - et ses procès anti-trust, et se fait appeler le crypto-président. J’adore l’expression trouvée par Frédéric Filloux dans son dernier essai.🇫🇷 

Il y a bien sûr quelques figures de la Tech qui ne sont pas dans les petits papiers de Trump, et en premier lieu Marc Zuckerberg, que le candidat Trump a souvent dit vouloir mettre en prison 🇫🇷 - et qui a souvent eu maille à partir avec Elon. Comme Sam Altman. Sortez le popcorn.

Et sur le plan international ? On sait déjà qu’un Français, Théo, a gagné le plus d’argent sur Polymarket. L’Europe va devoir redevenir “carnivore” pour ne pas se faire avaler tout cru. Les droits de douane vont augmenter, certes moins qu’avec la Chine, mais sans doute suffisamment pour poser problème.

L’Australie s’en fout, elle compte interdire les réseaux sociaux avant 16 ans. Trump ou pas Trump.

Le truc que les dirigeants que j’accompagne font le moins bien ? Décrire leur produit ou leur service. Pourtant, une bonne articulation de la proposition de valeur peut débloquer ton positionnement et ton go-to-market. J’utilise parfois le Value Proposition Canvas. Et surtout, je pousse pour qu’on ramène la “catégorie” à un truc connu (le concept MAYA, Most Advanced Yet Acceptable). Andrew Chen aussi. En n’oubliant pas de bien regarder les alternatives (et pas les concurrents directs, arrête de dire “je n’ai pas de concurrent”, bidouiller Excel ou ne pas t’utiliser est une alternative…), comme dans l’un des frameworks de Go-to-Market compilés ici. L’exemple du cookie est parlant, non ?

⍼ When they zig, zag. Les réseaux sociaux et autres plateformes mass-market de l’Internet sont en train de devenir irrespirables et/ou remplies d’AI slop. Je le dis depuis longtemps, les êtres humains se tournent peu à peu vers du dark social (ou du cozy web), parce qu’on n’arrête pas d’interagir, on arrête d’interagir avec des inconnus. Il est temps que tu reviennes à des choses simples et que tu identifies où aller traîner tes guêtres.

Si la majorité des outils IA ont refusé de répondre à des questions le soir des élections, Perplexity a fait le choix inverse - mais en mettant un paquet de sécurité autour des résultats de leur outil, qui n’a pas quasiment pas halluciné de la soirée, malgré des questions parfois pointues. Donc oui, c’était bien, mais non, ça veut pas dire que les outils de recherche par IA ne se tromperont jamais. Ça va quand même les aider à finaliser leur levée de $500 millions en cours, pour une valo de $9 milliards. Beaucoup plus que la valo de Pi (Physical Intelligence), la boîte de robots qui lève $400 millions avec entre autres Bezos dans la cap table. J’imagine que les robots de Pi seront plus jolis que ceux qu’a choisi l’état de Géorgie pour sécuriser ses prisons.

Le grand rival de Perplexity, c’est évidemment Google. La fuite de Jarvis, le nom de code de son agent IA qui surfe le Web pour toi, tombe à point nommé pour qu’on parle d’eux. En parlant de Google, il va bien falloir adapter ton SEO à ces nouvelles façons de chercher sur le Web, même si AI Overviews n’arrive pas tout de suite en France. J’aurai voulu te partager les 7 nouveaux piliers de la stratégie de contenu de Karine Abbou que j’ai eu la chance de voir en conférence, mais les replays ne sont pas dispos, alors voilà un teaser.🇫🇷 Le Search arrive aussi sur ChatGPT, et il y a un minimum technique à assurer pour apparaître dans ses résultats.

Et il n’y a pas que dans le Search qu’OpenAI fait des avancées.

Je parlais de fatigue décisionnelle dans mon livre blanc sur les Biais Cognitifs et autres trucs liés au fonctionnement de nos cerveaux. Un groupe Facebook te permet d’avoir l’avis de centaines d’inconnus pour t’aider à prendre les “petites” décisions. Parce que le regard extérieur est intéressant. Je vais pas dire le contraire…

Si tu es #GenX comme moi, tu dois avoir en tête le “F*ckety f*ck” de la scène d’ouverture de 4 mariages et un enterrement. D’où vient F*ck, qu’on adore prononcer, même quand on n’est pas english-native ?

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